Jacques Bourgoin

Est-Eclair du 16 Juillet 1990

 

C'est jeudi dernier en la salle du conseil de la mairie, que M. Micaux, entouré des édiles locaux, avait tenu à rendre un hommage particulier à la presse, au travers de M. Jacques Bourgoin, qui en fut, durant trente-cinq années, le digne représentant au sein de notre petite localité.

 

Le rôle du correspondant local

 

Témoin oculaire des événements heureux et parfois malheureux, qui constituent le sel de notre existence, le correspondant est avant tout celui qui informe. Il est de toutes les fêtes. Il est également de toutes les infortunes.

Sa plume est tour à tour sombre ou enjouée, car au même titre que ses concitoyens, il prend de plein fouet, l'actualité locale. 

Sa tâche est noble, parce qu'il est au service de sa ville, de son village.

Sa tâche est exigeante parce que l'actualité qui par essence est imprévisible, dispose de son temps.

 

Sa tâche est délicate, car, au cœur de l'évènement Il doit avant de relater à une ascèse préparatoire, lui permettant d'accéder à l'objectivité.

Il épouse sa ville et a fortiori, il est l'ami des créateurs qui la font bouger.

 

M. Bourgoin à mis en lumière l'actualité vendeuvroise.

 

Ainsi et pour toutes ces raisons, M. Micaux se devait-il d'honorer mon prédécesseur, car, il a été pendant sept lustres, celui qui a mis en lumière, l'actualité vendeuvroise, à la grande satisfaction de sa population.

"Par ta gentillesse, déclara M. le député-maire, tu as réussi l'exploit de ne compter que des amis à Vendeuvre.

Nous devons remercier officiellement le correspondant de nos deux quotidiens, en raison de sa présence sur les lieux où se déroulait l'événement : sinistres, cérémonies, ou manifestations de toute nature.

Or cette présence représentait pour toi, mon cher Jacques, une astreinte, une entrave à la liberté et au droit de disposer de ton temps.

Quant à ta plume, je n'en vanterai pas la qualité ; une bonne qualité frappée au point de la gentillesse.

C'est un grand merci que je t'adresse et nous te souhaitons de rester parmi nous, jusqu'au terme d'une longue vieillesse ; l'espérance de vie, si j'en crois la médecine, pourrait conduire jusqu'à  cent vingt ans ".

 

Au service des sociétés

 

M. Bourgoin, visiblement  ému, exprime sa reconnaissance à Mr le Député-maire  et à la municipalité, pour la petite  réception qui avait été organisée en sa faveur et il fit part de sa satisfaction d'avoir pu faire connaître, au travers de la presse, les activités de nos sociétés

 

Et pour son successeur, M. Bourgoin, homme droit, affable et  d'une exquise discrétion, restera, malgré  l'écart de leurs deux générations, le respectueux symbole de la voix vendeuvroise. une voix chaude, généreuse et personnelle, qu'il lui sera bien difficile d'égaler.

Il n'est pas une société qui n'ait eu recours à ses services

Il n'est pas une société qui ne lui doive l'hommage bienveillant de ses commentaires.

 

Enfin, pour clore cette réception, un champagne d'honneur montrait, si besoin était, la sympathie et l'estime que la municipalité avait tenu à témoigner, en faveur de la presse en général,  et en faveur de M. Bourgoin en particulier.

 

Parmi les personnalités, nous avons noté la présence : de M. Pierre Micaux, député-maire, de MM Maurice Bellenoue, Xavier de Villeneuve, Jean Marie Bitte, Daniel Passe et de Marie- Jeanne Legrand, maires- adjoints de la commune, de  Mme Simone  Lefranc et Martine Moreau, du Dr Jules Bonelli, de M. Jacques Rigot, conseillers municipaux etc.

 

Christian Moriat